[Ethiopie]Il s’appelait Abel
Sur la route pour Lalibela, sur les haut plateaux, on a arrêté la voiture pour se dégourdir les jambes et manger. C’est là qu’il est arrivé. D’abord un point à l’horizon, puis il s’est rapproché, marchant au bord de la piste. Arrivé à quelques mètres de la voiture, il s’est arrêté et nous a observé. Réaction agacée des autres passagers. J’ai décider d’aller lui parler.
A ma grande surprise, il parle un anglais à peu près correct. Il s’appelle Abel. Il a 13 ans et il va à l’école. Ce mot prend une toute autre saveur dans sa bouche. Ses yeux s’illumine lorsqu’il me montre ses cahiers. Il m’explique qu’il marche depuis son village qu’il me montre du doigt et qui a l’air très loin, jusqu’à l’école qui est au fond de la vallée.
Je lui offre un pain et un fruit. Puis je lui tend un biscuit, un BN, il n’en a jamais vu et s’amuse du sourire béat qu’affiche le biscuit. Il le garde, il veut le donner à sa petite soeur. Elle s’appelle Liya, elle a 6 ans. Là, elle aide les femmes du village à piler le teff pour faire l’ingera, cette grande crêpe fermenté qui cale bien le ventre. Il aime plus que tout l’entendre rire. Il récupère aussi nos bouteilles d’eau vide, il les donnera à l’école, ça servira de gourde, les bouteilles vides sont très recherché, on nous les demande tout le temps.
On me dit qu’il faut repartir. Il me sert la main, me sourit. Un vrai petit moment d’émotion. Une jolie rencontre.
Comments
Celia
si tu vivais en ethiopie depuis deux ans tu comprendrais « l’enervement’ ^^ mais c’est vrai qu’on a fait plusieur fois de belles rencontres, comme la petite fille a qui ont a donne une mangue qui avait des yeux absolument immense !
Pour finir je dirai juste que en l’ingera peut avoir deux effets … le premier de caler le ventre et le second le contraire … ( sans commentaire )
Bisous
Julia
Bien sur que je comprends ma puce, ce n’étais pas dit de manière méchante 😉 Oui l’Ingera peut avoir un effets dévastateur sur un estomac non initié comme le mien 🙂 Merci pour ton joli commentaire ! Des bisous !
Grazi
Hé Célia (bonjour !), tu sais bien que dans cette région perdue de Lalibela, rien d’étonnant à ce qu’un éthiopien soit curieux de touristes étrangers arrêtés pour une pause… Alors que même à Addis, des fois, cette curiosité s’exprime.
Pour Julia, il faut savoir que les bouteilles vides sont tellement recherchées, qu’elles font même l’objet d’un commerce : elles se revendent.
La langue anglaise, quant à elle, s’apprend dans toutes les écoles du pays, et l’enseignement se fait en anglais à partir de la classe dite 7ème grade, équivalente à la 4ème française.
Mat_
Un bel instantané de voyage 🙂
petitesteph
Très joli post qui me rappelle plein de belles choses … je suis allée à Lalibela en 2008 et j’en garde un excellent souvenir.